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Sam Neill: LE BILAN DE L’ANNÉE 2014

SAM NEILL : LE BILAN DE L'ANNEE 2014

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La période des fêtes de fin d'année, c'est l'occasion pour chacun d'entre nous de dresser le bilan de l'année qui vient de s'achever. A ce titre, nous allons aujourd'hui revenir sur le bilan artistique de Sam Neill pour cette année 2014. Entre grandeur et décadence, surprises et déceptions...

A LONG WAY DOWN

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Ce petit film britannique sorti au début de l'année au cinéma (petit film britannique qui, je le précise, n'a bénéficié d'aucune sortie salle en France) nous conte les malheurs et mésaventures de 4 personnes déçues par leurs vies et qui ont décidés, à Londres, le soir du Nouvel An, de se suicider, sur le toit du même immeuble. Comédie dramatique à la sauce british réalisée par Pascal Chaumeil (« l'Arnacoeur »), A LONG WAY DOWN est une œuvre assez risquée thématiquement (comment faire rire et sourire sur la base d'un sujet aussi grave que le suicide?) et également risquée narrativement (4 personnages centraux, 4 places à partager équitablement à l'écran). Pour autant, Pascal Chaumeil s'en sort correctement, grâce notamment à des ruptures de tons plutôt correctement placés et surtout, une atmosphère légère plutôt bienvenue, le tout supporté par une forme de poésie dans la caractérisation des différents protagonistes.


Inutile de s'attarder sur le rôle tenu par Sam Neill, qui ici, fait plus office de caméo que d'un vrai rôle de composition.



A LONG WAY DOWN sera malheureusement un échec commercial assez important, ne bénéficiant même pas du privilège d'être exploité partout dans les pays où potentiellement l'impact aurait pu être un minimum conséquent (en Europe par exemple), ne serait-ce que pour rembourser le budget. Son échec commercial s'explique peut-être par de sévères critiques qui ont coupé les jambes de cette petite comédie britannique qui finalement est apparu sans faire de vagues et qui a disparu sans laisser de traces...

SHORT POPPIES (TV)

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L'année 2014 de Sam Neill commence finalement en douceur, car après une apparition express sur A LONG WAY DOWN, on le retrouve dans un nouveau caméo sur la série néo-zélandaise SHORT POPPIES, menée par Rhys Darby. Pour faire simple, la série s'articule autour des aventures d'un journaliste (David Farrier) qui part à la rencontre d'authentiques habitants locaux et atypiques dans la petite ville de « The Bay »... Tourné sous la forme d'un pastiche de la télévision (Farrier est un véritable journaliste en Nouvelle-Zélande, oeuvrant pour pour TVNZ. Ici, par exemple, il interprète son propre rôle, mais oeuvrant pour la chaîne concurrente), SHORT POPPIES est une oeuvre plaisante et sympathique qui se moque également des moeurs, des us et coutumes des habitants de la Nouvelle-Zélande.

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Et Sam Neill dans tout ça ? Un tout petit caméo de rien du tout et puis s'en va. La série SHORT POPPIES a été diffusée en Nouvelle-Zélande et aux Etats-Unis au cours du mois d'avril 2014. 1 saison, 8 épisodes, et puis s'en va. Vous ne connaissez pas cette série ? C'est normal, elle ne sera probablement jamais diffusée en France.

UNITED PASSIONS

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Le premier véritable événement cinéma dans lequel Sam Neill a été rattaché cette année est devenu sans doute l'une des œuvres les plus scandaleuses, les plus insipides, les plus stupides et les plus honteuses de toute la décennie. En 2014, UNITED PASSIONS est un produit marketing (une œuvre, non) qui a déchaîné les passions, alors que la Coupe du Monde de Football devait débuter au cours de l'été.


Analysont rapidement le film. Au départ, on a une œuvre biographique retraçant dans les grosses lignes l'histoire de la FIFA, de sa création au début du 20ème siècle, à nos jours, en passant par la mise en place de la Coupe du Monde de la FIFA par Jules Rimet, en passant par l'ère Joao Havelange, et l'arrivée de Sepp Blatter à la tête de l'organisation. Sam Neill, dans ce foutoir immense, interprète laborieusement le rôle de Joao Havelange... Bref, on va y revenir.

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UNITED PASSIONS a été entièrement financé par la FIFA. Soit, à la limite, l'organisation fait ce qu'elle veut. Là, où ça ne passe pas, c'est que le financement de ce film, crée ici pour soigner l'image de Sepp Blatter (plus particulièrement), s'ajoute à différents scandales dans laquelle est empêtrée la FIFA depuis un certain temps (et dont le point culminant fût les milliards dépensés au Brésil pour l'organisation d'une Coupe du Monde dans le pays où les ¾ de la population vît sous le seuil de la pauvreté...) UNITED PASSIONS a coûté 24 millions d'euros, et sera présenté à Cannes en grande pompe peu avant l'été...


La suite se passe de commentaires...

UNITED PASSIONS est clairement un film de propagande aussi indigeste que laborieux. Dirigé par le lamentable Frédéric Auburtin, UNITED PASSIONS tente, à grand renfort de dialogues tous aussi mal écrits les uns que les autres, de nous faire gober, à nous, la merdasse, nous, les petits gens qui devions être euphorique en cette année de Coupe du Monde, que Sepp Blatter s'impose comme le nouveau héros des temps modernes. Un film en dehors du temps, en dehors des codes et surtout loin de la réalité. Echec artistique d'une puissance intersidérale... Et surtout, GROS bide cosmique... Car oui, la FIFA, conscient du fiasco va tout faire pour faire taire l'incendie avant qu'il ne se propage. Et de fait, annulera l'exploitation du film un peu partout où il a tenté d'être vendu...


De fait, 24 millions d'euros de budget. Et seulement, 160 000 euros de recettes... Le film faisant le gros de ses recettes en Russie (115 000) grâce à l'aura de Gérard Depardieu (Jules Rimet)...


Inutile de s'attarder d'avantage, un des films les plus mauvais de l'année pour l'un des plus gros bides de tout les temps. Qui sème une bouse, récolte la merde. Concernant Sam Neill, objectivement, sa performance laisse clairement à désirer, la faute à une direction complètement à l'ouest et surtout, à un personnage profondément inconsistant...

OLD SCHOOL (TV)

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Heureusement, Sam Neill aura l'occasion de démontrer tout l'étendu de son talent dans un domaine qu'il affectionne particulièrement ses dernières années : la télévision. Et c'est tant mieux, car il fallait au moins une œuvre comme OLD SCHOOL pour balayer l'affront UNITED PASSIONS, tâche qui espérerons-le ne salira pas trop sa très riche carrière (On pourrait évoquer aussi L'APPRENTI DE MERLIN, mais là ce serait se faire du mal pour rien).


Ici, dans cette série australienne (qui n'est, elle aussi, pas diffusée en France... Tu m'étonnes que les gens ne connaissent pas Sam Neill ici...), notre comédien fétiche incarne Ted McCabe, un flic à la retraite qui vît un certain nombre de mésaventures avec son némesis, le gangster à la retraite Lennie Cahill joué par Bryan Brown. Diffusée de mai à juillet 2014, en Australie (8 épisodes, saison 1), OLD SCHOOL a rencontré une audience plutôt correcte et surtout, bénéficie de critiques plutôt positives.

Enfin, nous retrouvons un Sam Neill en tête d'affiche et enfin nous le retrouvons prendre du plaisir à jouer avec l'un de ses partenaires favoris, le très talentueux Bryan Brown. OLD SCHOOL est une série douce amère pleine d'humour, pleine de rebondissements et portés par une atmosphère générale très légère, pince sans rire par moment, à la british si vous préfèrez. On y retrouve bon nombre de références à la comédie britannique, le tout dans un contexte moderne et porté par une réflexion pas si stupide sur le temps qui passe, la vieillesse, l'âge... Le très-servi choc des générations a effectivement une place ici, mais porté par le talent des deux comédiens principaux, sur ce duo de choc en opposition, qui se retrouve par la force des choses obligés de s'unir pour faire face à une opposition plus sévère que la lutte du bien contre le mal : la lutte pour exister dans le temps présent...


C'est sympa, c'est pas aussi con que cela en a l'air... C'est à découvrir...

PEAKY BLINDERS (TV) - SAISON 2

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Nous finirons ce bilan 2014 par quelque chose de très positif, évidemment : la SAISON 2 DE PEAKY BLINDERS. Série événement lancée en 2013, PEAKY BLINDERS jouit d'une très forte et très bonne réputation, rélèguant les pseudos séries-in du moment (Vampires Diaries, Once Upon a Time et même Agent of Shield...) au rang de puceaux du petit écran. PEAKY BLINDERS nous raconte, en deux mots, la lutte organisée par le chef de la police Chester Campbell (Sam Neill) pour venir à bout d'une famille de criminels, les Shelby, dit les Peaky Blinders, dans la ville de Birmingham.


PEAKY BLINDERS frappe, au départ, par sa beauté visuelle à couper le souffle (la photographie et la mise en scène sont exceptionnels de maîtrise) . Les plans, sublimes, nous transportent littéralement et ajoutez à cela le parti pris d'une bande son qui nous inonde de tubes des White Stripes et vous obtenez une série dotée d'une profonde identité visuelle et musicale.

Au-delà de ça, narrativement, PEAKY BLINDERS se veut être une œuvre non linéaire, ce qui du coup lui donne du rythme, et par conséquent, un cachet supplémentaire. Encore une fois, un élément qui nous permet de constater que les séries télévisées d'aujourd'hui deviennent des cadors et peuvent aisément se positionner comme le secteur où le sens de l'originalité est travaillé avec au moins autant de rigueur, si ce n'est d'avantage de rigueur, qu'au cinéma. On notera par ailleurs, que Sam Neill n'a brillé cette année que dans des séries télévisées, séries à la fois maîtrisées, artistiquement percutantes, et techniquement impeccables. Et surtout, dans lesquelles le comédien donne clairement l'impression de s'amuser et de sentir parfaitement à l'aise.


Ce qui nous pousse à nous interroger sur le rapport conflictuel entre, d'un côté les films de cinémas qui, de plus en plus, s'établissent comme des séries (des sagas, si vous préfèrez) et d'un autre côté les séries télévisées qui, de plus en plus, s'établissent comme des œuvres uniques etendues...

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Evidemment étayer ce constat en s'appuyant sur le bilan artistique de Sam Neill sur cette année 2014, c'est un petit peu light, dans la mesure où ce n'est pas, globalement, hyper représentatif de l'ensemble d'une conjoncture. Mais il est vrai, nous voyons de plus en plus, des comédiens, anciennement à succès, passer par la case télévision pour éviter de se retrouver totalement au chômage, après les bides de certains films au cinéma. Et cette reconversion est souvent porteuse de succès, on a pu le voir avec des types comme David Caruso, Vincent d'Onofrio et même Laurence Fishburne. C'est aujourd'hui le cas pour Sam Neill.

PREVISIONS POUR 2015

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Sam Neill sera en 2015 à l'affiche de pas moins de 4 films. BACKTRACK, THE DAUGHTER, DxM et MYSTERY RIDE. Nous le verrons également dans la SAISON 3 de PEAKY BLINDERS et peut-être, dans la SAISON 2 de OLD SCHOOL. Une très grosse année donc en perspective pour le comédien, qui sera mis à l'honneur, l'été prochain dans mon documentaire ODYSSEY : SUR LES TRACES DE SAM NEILL.

2015 sera t-elle l'année du grand retour de Sam Neill sur le devant de la scène cinématographique ? Ca, c'est trop tôt pour en juger... Ceci dit, pour nous, les fans du comédien, la scène ciné, il ne l'a jamais vraiment quitté. Il a juste besoin de se réconcilier avec. Mais ça, pour un type qui a failli jouer James Bond au cinéma, ce n'est pas une mission : impossible...


Quoiqu'il arrive cependant, la vie trouve toujours son chemin...


Matthieu BLOMME

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