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Odyssey: INTERVIEW EXCLUSIVE DE MATTHIEU BLOMME, réalisateur du film "Odyssey: Sur les Traces d

Alors qu'il s'apprète à officialiser une date de sortie pour le film "Odyssey: Sur les Traces de Sam Neill", Matthieu BLOMME a tenu à éclaircir pas mal de petites choses au sujet de son film, dont on ne sait finalement pas grand chose pour le moment:

Comment décrirais-tu ton film en quelques lignes ?

"Odyssey: Sur les Traces de Sam Neill" débute sur la réflexion d'un jeune homme sur sa propre existence. Lui qui était passionné de cinéma, et plus particulièrement aficionado de la carrière du comédien Sam Neill, s'est formalisé en vieillissant, entrant dans le moule du monde du travail et de la société de consommation. Narré par moi-même, l'histoire de "Odyssey: Sur les Traces de Sam Neill" possède un très fort écho à ma propre vie. Quasi-autobiographique, le film se présente à la fois comme un documentaire sur Sam Neill, et comme un documentaire sur un jeune homme réalisant un documentaire sur Sam Neill. La particularité d'"Odyssey", c'est de pouvoir confondre les deux, et ainsi de créer une proximité, une connexion et par extension, une réflexion sur le rapport fan-idole, inconnu-vedette et aussi, adulte-enfant.

Pourquoi, d'après toi, faut-il s'intéresser à ton film ?

"Odyssey: Sur les Traces de Sam Neill" est une œuvre originale qui brise les codes du documentaire classique, en entremêlant à la fois un point subjectif et objectif sur un même sujet. Le narrateur ne possède aucune formation journalistique, ni expérience dans la réalisation. Il s'agît juste d'un jeune homme lambda de 25 ans, qui peine, comme beaucoup à son âge, à trouver un sens à sa vie, une place dans la vie professionnelle. Il est désabusé par sa vie actuelle et ne parvient à trouver la force d'avancer qu'en puisant dans ses rêves d'enfances (en l’occurrence: rencontrer son comédien fétiche Sam Neill). Alors, il décide de trouver l'inspiration en marchant sur les pas de son idole, en ayant en tête de rencontrer le comédien qui a bercé son enfance. Seulement, en cours de route, le jeune homme va comprendre qu'en faisant un documentaire sur Sam Neill, il se crée lui-même un tracé qui, à terme, lui servira à avancer dans sa propre vie. Se raccrocher à ses rêves d'enfance, cela lui a permis d'éclaircir son regard sur l'avenir, savoir ce qu'il veut et la direction vers laquelle il est prêt à s'engager.

Bien sûr, cela vient après des victoires et des désillusions sur son parcours. Le jeune homme va parfois obtenir ce dont il a besoin, parfois effleurer du bout des doigts les informations, parfois se retrouver au dépourvu face à un manque de données. Cela renvoie évidemment, à la vie, tout simplement, où obtenir tout ce que l'on veut est impossible et illusoire. La vie, ce sont des victoires et des échecs. La vie, ce sont des choses qui arrivent, et des choses qui n'arrivent pas. Et c'est cela que le jeune homme comprendra à l'issu de son périple. Que ce n'était pas la rencontre avec Sam Neill le plus important, mais le chemin qu'il a parcouru pour arriver là où finalement il se trouve aujourd'hui, un documentaire dans les mains, des souvenirs plein la tête et une expérience indélébile dans son âme. Désormais, un avenir mieux défini s'ouvre à lui. Un avenir où le jeune homme n'aura plus peur de prendre des risques, pour aller là où ses envies le guident.

Ce genre d'éléments, on ne le retrouve pratiquement jamais dans le cadre de la plupart des documentaires, à cause notamment du détachement du narrateur vis-à-vis de son sujet. Par exemple, le réalisateur qui va vouloir faire un documentaire sur Adolf Hitler ou Zinedine Zidane, n'est pas forcément un nazi ou un passionné de football. L'avantage que j'ai, c'est que je suis moi-même un passionné de Sam Neill, ce qui humanise, je pense, d'avantage le rapport entre le sujet et la narration.

Pourquoi Sam Neill ?

Comme je le dit Matthieu BLOMME dans son film, Sam Neill est « un anonyme parmi les grands et un grand parmi les anonymes ». Je l'ai découvert la première fois à 4 ans, dans le blockbuster Jurassic Park réalisé par Steven Spielberg. Ce film sera pour moi, comme pour beaucoup de ma génération, un électrochoc. Par le biais de ce long-métrage naîtra chez moi une passion très forte pour le 7e art. Ma vie, en grandissant, s'articulera autour de mon désir de devenir, un jour, réalisateur de cinéma.

Peu à peu, Sam Neill deviendra mon comédien fétiche. Aussi, en grandissant, je décide que ma première réalisation sera un raccord entre mon enfance et l'âge adulte. « Odyssey » sera donc un hommage au comédien qui bercé mon enfance, un manière pour moi de boucler une ère du rêve de cinéma, et d'entrer, par la réalisation du film, dans l'ère de la réalité du cinéma. Comme la conclusion d'un cycle et l'introduction d'un nouveau.

Quelles sources d'inspirations avais-tu quand tu as réalisé ton film ?

Au niveau de la mise en scène, "Odyssey: Sur les Traces de Sam Neill" s'appuie énormément sur les images d'une nature en expansion. Les lieux et décors en Nouvelle-Zélande ont une place énorme car ils créent un sentiment de liberté dans un monde aéré, là où les plans en France, plus froids, ou plus chauds selon l'état d'esprit du jeune homme, créent dans tout les cas, un sentiment d'oppression (le métro, l'appartement, le McDonald's ou même la tempête). Pour imaginer tout cela, je me suis énormément inspiré des travaux de Terrence Malick, sur sa manière de concevoir un rapport spirituel entre l'homme et la nature, et sur ses réflexion introspectives dans un cadre laissant entrevoir de très grands espaces. Dans « Odyssey », j'ai tenté de jouer énormément sur l'influence des lieux et des paysages dans la progression du documentaire.

J'ai eu également comme principales sources d'inspirations les œuvres de Ron Fricke, Chronos (1985), Baraka (1992) et Samsara (2013). Évidemment, je n'ai pas la prétention de croire qu'Odyssey s'inscrit dans une logique ou une continuité par rapport à ces chefs-d’œuvre, ne serait-ce que sur le rapport philosophique que ce magicien de l'image établi entre l'humanité et l'éternel, selon ses propres termes. Néanmoins, comme lui sur ses tournages, j'ai dû improviser un grand nombre de plans, dans la ville ou la nature, en essayant de leurs inculquer un sens, une vraie profondeur. Je ne prétends pas y être parvenu, malgré tout, cela a effectivement été mon credo.

Ma dernière source d'inspiration et non des moindres, c'est Tarnation de Jonathan Caouette, pour tout l'aspect narratif de l'oeuvre. Comment emmener un nœud à se défaire à l'issu du film et créer une perspective intéressante pour la suite en résolvant un rapport à la fois simple et complexe entre une personne que l'on adule, peut-être pas de la plus saine des manières d'ailleurs, et soi-même...

Dernière question, on a dû te la poser 100 fois, as-tu rencontré Sam Neill ? Joue-t-il dans le film ?

A chaque fois qu'on me pose cette question, je ne réponds rien. Car je veux laisser planer le doute sur la rencontre. Si je vous dis que « oui », je l'ai rencontré, vous n'aurez plus la surprise de découvrir le long-métrage. Si je vous dis que « non », je ne l'ai pas rencontré, vous perdrez peut-être aussi l'intérêt qui est le vôtre, de l'observer. Dans les deux cas, vous risquez de passer à côté du véritable propos de l’œuvre et c'est dommage je pense. Donc, non, je ne vous direz pas si Sam Neill figure dans Odyssey. Vous le découvrirez vous-même !

Bande-annonce du film "Odyssey: Sur les Traces de Sam Neill"

2015 (C) Odyssey: Sur les Traces de Sam Neill


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